Pourquoi tout le monde t’évites sur le tatami ? Voici la vérité qui dérange

Pourquoi tout le monde t’évites sur le tatami _ Voici la vérité qui dérange

Notre sport repose sur un paradoxe fascinant : Nous cherchons à soumettre notre partenaire tout en préservant sa sécurité et son intégrité. Cette dualité exige une confiance mutuelle rarement égalée dans d’autres disciplines. Chaque round commence par un tap et se termine, idéalement, par une poignée de main respectueuse.

Pourtant, nous avons tous rencontré ce partenaire avec qui nous préférons ne plus rouler. Celui qui nous fait miraculeusement “prendre une pause” quand il cherche quelqu’un pour le prochain round. Celui dont le nom provoque une grimace collective quand le coach lance les rolls.

En discutant avec de nombreux pratiquants, nous avons constaté que les règles tacites du jiu-jitsu brésilien varient considérablement. Ce qui est considéré comme un faux pas impardonnable dans une académie peut être toléré ailleurs. Cette variabilité crée parfois des situations inconfortables, particulièrement pour les pratiquants qui s’entraînent dans différentes salles.

⁉️ Une question se pose alors : quels comportements font universellement fuir les partenaires d’entraînement ? Après avoir recueilli des dizaines de témoignages au sein de la communauté, nous avons identifié plusieurs catégories de comportements problématiques, certains évidents, d’autres plus subtils.

Ces règles non écrites forment le socle d’une pratique saine et durable. Leur compréhension te permettra de :

  • Devenir un partenaire d’entraînement au top
  • Éviter les comportements qui isolent certains pratiquants
  • Contribuer à une culture d’académie positive
  • Prévenir les blessures inutiles

Allez sans plus attendre, voici les raisons pour lesquelles personne ne veut tourner avec toi 👇

Le manque d’hygiène

L’hygiène corporelle

L’hygiène constitue la raison numéro 1 pour laquelle les pratiquants refusent de rouler avec un partenaire. Cette statistique ne nous surprend guère. Le jiu-jitsu brésilien, par sa nature, implique une proximité physique extrême, rendant les problèmes d’hygiène particulièrement insupportables.

La mauvaise odeur corporelle arrive en tête des plaintes. Nous avons tous vécu cette situation : un partenaire s’approche, et avant même le premier contact, une odeur nauséabonde nous assaille. Le dilemme est immédiat : supporter l’inconfort ou trouver une excuse polie pour s’éclipser. Beaucoup optent pour la seconde option, invoquant une “pause” ou un “besoin soudain d’aller aux toilettes”.

Les problèmes spécifiques les plus fréquemment mentionnés incluent :

  • La mauvaise haleine (particulièrement pénible dans les positions de garde fermée)
  • Les odeurs de transpiration imprégnées dans les vêtements d’entraînement
  • Les effluves de tabac persistantes chez les fumeurs
  • L’odeur de “fromage” caractéristique des équipements mal entretenus

Certaines académies ont pris des mesures drastiques face à ce problème. Nous connaissons plusieurs salles qui tiennent à disposition du bain de bouche dans les vestiaires et n’hésitent pas à expulser temporairement un membre dont le gi dégage une odeur excessive. Ces politiques, loin d’être élitistes, protègent la santé collective et la qualité de l’expérience d’entraînement.

Les risques sanitaires

Au-delà du simple inconfort, les manquements à l’hygiène présentent des risques réels pour la santé. Les ongles longs et sales constituent un danger double : vecteurs potentiels d’infection et causes fréquentes d’égratignures douloureuses. Un partenaire aux ongles négligés est systématiquement évité, et ce comportement est parfaitement justifié.

Les plaies ouvertes représentent un autre motif légitime de refus. Dans une discipline où le sang peut facilement être échangé, un pratiquant présentant des blessures non protégées devient un danger pour toute l’académie. De nombreux témoignages évoquent des infections cutanées graves (staph, impétigo, herpès gladiatorum) contractées lors d’entraînements avec des partenaires négligents.

🧼 Nous recommandons vivement d’adopter ces mesures préventives :

  • Laver ton gi/rashguard après chaque entraînement (sans exception)
  • Prendre une douche avant de te rendre à l’académie, particulièrement après une journée de travail
  • Couper tes ongles régulièrement (mains et pieds)
  • Traiter immédiatement toute infection cutanée, aussi minime soit-elle
  • Utiliser un spray désinfectant pour ton équipement entre les lavages

L’hygiène en JJB n’est pas une question de préférence personnelle mais de respect fondamental envers tes partenaires. Si tu as le moindre doute sur ton propre niveau d’hygiène, n’hésite pas à demander l’avis franc d’un ami proche. Cette conversation, bien que potentiellement gênante, pourrait sauver ta réputation sur les tapis et préserver la santé de ta communauté d’entraînement.

Les comportements dangereux : la sécurité avant tout

Le non-respect du tap : une ligne rouge

Le tap représente le contrat fondamental du jiu-jitsu brésilien. Ce geste simple constitue la pierre angulaire de notre pratique, permettant d’explorer les limites tout en préservant l’intégrité physique de chacun. Quand tu tapes, tu communiques clairement : “J’accepte la défaite sur cette action précise.”

Malheureusement, certains pratiquants persistent à ignorer ce signal. Nous avons recueilli de nombreux témoignages troublants :

J’étais pris dans une clé de bras… trois taps ignorés.” “Il a maintenu l’étranglement plusieurs secondes après mon tap.” “Il m’a dit qu’il voulait que je ‘me batte davantage’ malgré mon tap.

👏 Le non-respect du tap n’est jamais justifiable. Cette violation brise instantanément la confiance et représente un motif légitime pour refuser définitivement de rouler avec un partenaire. Aucun niveau technique, aucune ceinture de JJB, aucune excuse ne peut légitimer ce comportement dangereux et irrespectueux.

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Certaines académies vont jusqu’à l’expulsion immédiate pour ce type d’infraction, et nous soutenons pleinement cette politique. Ta sécurité n’est pas négociable.

L’application incontrôlée des techniques : le danger invisible

Voici un exemple de scène : tu roules tranquillement quand soudain, ton partenaire applique une clé à pleine vitesse, sans aucun contrôle. Ton corps n’a pas le temps de signaler la douleur avant que le ligament ne soit déjà endommagé. Cette situation, trop fréquente, résulte d’un manque de contrôle technique et d’empathie.

Les “crankers” : ces pratiquants qui appliquent les soumissions brutalement représentent un danger réel. Voici les “Red flags” pour les repérer :

🚩 Ils attaquent les articulations avec une vitesse excessive

🚩 Ils privilégient la force brute à la technique progressive

🚩 Ils semblent indifférents à la potentielle douleur causée

🚩 Ils confondent intensité et dangerosité

Un bon partenaire, à l’inverse, applique les soumissions graduellement. Il te laisse le temps de reconnaître la position et de taper avant que la douleur ne devienne insupportable. Cette approche contrôlée démontre une maturité technique et humaine que nous encourageons vivement.

Les partenaires “spazzy” : quand l’imprévisibilité devient danger

Le terme “spazz” est entré dans le vocabulaire universel du jiu-jitsu. Il désigne ce partenaire aux mouvements erratiques, incontrôlés et imprévisibles. Typiquement (mais pas exclusivement) débutant, le spazz compense son manque de technique par une débauche d’énergie et d’explosivité.

⚠︎ Le problème ? Ces mouvements désordonnés génèrent un environnement propice aux blessures accidentelles. Coups de genou au visage, doigts tordus, articulations hyperextendues, oreille en choux-fleur. Le catalogue des blessures causées par un partenaire spazzy s’avère tristement varié.

“Je préfère rouler avec un compétiteur expérimenté à 100% d’intensité qu’avec un débutant spazzy à 70%”

Cette citation résume parfaitement le paradoxe : l’intensité contrôlée présente moins de risques que l’imprévisibilité, même à des niveaux d’énergie inférieurs.

🌪️ Si tu te retrouves face à un spazz, plusieurs stratégies s’offrent à toi :

Pour les pratiquants expérimentés:

  1. Contrôler fermement sans chercher à soumettre
  2. Privilégier les positions sécurisées (side control, knee on belly)
  3. Communiquer clairement pour expliquer les risques

Pour les débutants:

  1. Éviter simplement le partenaire
  2. Exprimer poliment ton inconfort à un instructeur
  3. Proposer un round technique à faible intensité

Le spazz n’est généralement pas malintentionné, juste inexpérimenté et anxieux. Néanmoins, ta sécurité prime sur son apprentissage. N’hésite jamais à refuser un round si tu perçois un risque excessif de blessure.

Les comportements antisportifs : l’importance du respect

L’ego surdimensionné

L’ego excessif transforme une pratique enrichissante en expérience désagréable. Nous l’avons tous rencontré : ce partenaire qui réagit à la moindre soumission comme si on venait de lui voler son héritage. Son visage se crispe, sa respiration s’accélère, et le round suivant devient soudainement une finale olympique.

Ce phénomène prend différentes formes. Certains transforment instantanément l’intensité après avoir été soumis. D’autres développent une obsession de revanche qui les pousse à rechercher la même soumission, encore et encore, comme pour effacer l’affront imaginaire. Les plus toxiques adoptent même des comportements passif-agressifs : soupirs exagérés, excuses bidon, ou pire ,refus de continuer le round.

Cette incapacité à accepter la défaite révèle une immaturité fondamentale. Le jiu-jitsu n’est pas conçu comme une série de victoires ininterrompues mais comme un chemin d’apprentissage parsemé d’échecs instructifs. Refuser cette réalité, c’est passer à côté de l’essence même de notre art.

Si tu reconnais certains de ces comportements dans ta propre pratique, nous t’invitons à une introspection honnête. L’ego fragilisé n’a jamais fait progresser personne.

Les techniques controversées

Est-ce légal ou simplement désagréable ?” Cette question résume parfaitement le débat sur les techniques controversées en JJB. La frontière entre une technique JJB légitime et un mouvement malveillant s’avère parfois floue.

☠ 𝗤𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲𝘀 𝘁𝗲𝗰𝗵𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗼𝘃𝗲𝗿𝘀é𝗲𝘀 :

Face cranks – Torsion du visage plutôt que contrôle du cou

Pressure points – Application de pression sur des points sensibles

Grinding knuckles – Frottement des jointures contre le crâne/visage

Smothering – Couvrir la bouche/nez pour provoquer un inconfort respiratoire

Ces techniques suscitent des réactions variées selon les académies. Certaines les considèrent comme des stratégies valides, d’autres comme des manquements à l’éthique d’entraînement. Notre position? Le contexte fait toute la différence.

En compétition, ces techniques (si légales selon le règlement) sont généralement acceptables, l’objectif étant la victoire dans un cadre consenti. À l’entraînement quotidien, en revanche, elles peuvent détériorer l’ambiance et créer des animosités inutiles.

Nous préconisons une approche basée sur trois principes :

  1. La réciprocité : N’applique que des techniques que tu accepterais de subir
  2. La proportionnalité : Adapte l’intensité au niveau et à la relation avec ton partenaire
  3. L’intention : Distingue l’objectif technique de la simple volonté de nuire
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Le déséquilibre d’intensité

L’accord tacite sur l’intensité constitue l’un des piliers du roll harmonieux. Briser cet accord, intentionnellement ou par maladresse , crée immédiatement un environnement d’entraînement toxique.

Scénario classique : 2 partenaires conviennent d’un round technique à 50%. Trois minutes plus tard, l’un d’eux, frustré par sa position désavantageuse, explose soudainement à 100% d’intensité. Cette rupture du contrat implicite génère frustration et méfiance.

Plus subtil mais tout aussi problématique : Le partenaire qui module son intensité selon le regard du coach. Normal quand personne ne regarde, il se transforme en compétiteur acharné dès que l’instructeur jette un œil dans sa direction. Ce comportement théâtral trahit une insécurité profonde et un manque d’authenticité dans la pratique.

Nous te proposons ce test simple pour évaluer ton approche :

  • Ton intensité change-t-elle radicalement selon ton partenaire?
  • Te surprends-tu à accélérer brutalement quand tu te retrouves en position défavorable?
  • Adaptes-tu ton jeu en fonction du public présent?

Si tu as répondu oui à ces questions, une réflexion s’impose sur tes motivations profondes.

L’intensité variable a sa place en jiu-jitsu. Tous les rounds ne se ressemblent pas. Mais cette variation doit être communiquée et consentie. Un simple “On y va tranquille aujourd’hui?” ou “Ça te dit un round compétition?” suffit généralement à établir un cadre clair et respectueux.

Les différences morphologiques et l’éthique de l’entraînement

La gestion des écarts de gabarit

“Désolé, j’ai besoin de récupérer ce round.” Cette phrase, nous l’avons tous prononcée face à un partenaire pesant 40kg de plus que nous. Et honnêtement? C’est parfaitement légitime.

Les différences de gabarit créent des dynamiques particulières en jiu-jitsu. Un pratiquant léger (sous les 70kg) qui refuse systématiquement de rouler avec un partenaire ultra-lourd (plus de 100kg) n’est pas un mauvais partenaire, il est pragmatique.

Cette réalité se manifeste particulièrement chez les débutants. Un écart de poids significatif combiné à un manque de contrôle technique constitue un cocktail propice aux blessures. Prenons un exemple concret : un débutant de 100kg qui tente maladroitement un passage de garde sur un pratiquant de 65kg risque de causer des dommages par simple maladresse.

Mais attention, le poids seul ne définit pas le danger. J’ai personnellement roulé avec des partenaires de 120kg dotés d’un contrôle technique exceptionnel et d’une conscience aiguë de leur force. Ces rounds s’avéraient non seulement sécuritaires mais extrêmement instructifs.

La question clé n’est donc pas “Ce partenaire est-il plus lourd?” mais plutôt “Ce partenaire sait-il gérer son avantage physique de manière responsable?”

Pour les pratiquants lourds cherchant à être des partenaires appréciés, quelques principes fondamentaux :

  • Développe une conscience aiguë de ton poids et de sa distribution
  • Évite de “laisser tomber” ton poids brutalement
  • Travaille davantage ta technique que ta force brute
  • Comprends que ta simple masse constitue déjà un avantage considérable

Pour les pratiquants légers confrontés à des écarts de poids :

  • N’hésite jamais à refuser un round que tu juges risqué
  • Privilégie les partenaires lourds techniquement avancés
  • Communique clairement tes appréhensions
  • Développe un jeu adapté aux opposants plus lourds (half guard, butterfly, etc.)
Comment j'ai appris à dominer les +100kg en Jiu-Jitsu brésilien (la méthode est simple)

Devenir le partenaire que tout le monde s’arrache

Le jiu-jitsu brésilien est bien plus qu’une simple discipline technique. C’est un écosystème social complexe où la confiance et le respect mutuel constituent les fondements d’une pratique épanouissante. Comprendre pourquoi certains partenaires sont évités comme la peste n’est pas un exercice de jugement, mais une opportunité d’introspection constructive.

Les académies les plus dynamiques et prospères ne sont pas nécessairement celles qui produisent le plus de champions, mais celles qui cultivent une culture d’entraînement positive où chaque pratiquant se sent en sécurité et respecté. Cette culture commence par toi, par tes choix quotidiens, par ta façon d’incarner les valeurs profondes de notre art.

Si tu souhaites améliorer ta réputation sur les tapis, voici quelques principes simples :

  • Considère l’hygiène comme une forme de respect envers tes partenaires
  • Applique les techniques avec contrôle et conscience
  • Accepte les défaites comme des opportunités d’apprentissage
  • Adapte ton intensité à ton partenaire avec intelligence et empathie
  • Utilise ta force physique avec responsabilité, quelle que soit ta morphologie

Le partenaire idéal n’est pas celui qui ne commet jamais d’erreur, mais celui qui reste constamment attentif à l’expérience qu’il offre aux autres. Cette attention, cette présence consciente, représente peut-être la forme la plus élevée de respect dans notre pratique.

En définitive, le jiu-jitsu nous offre une métaphore puissante de la vie sociale : nous progressons véritablement lorsque nous contribuons à l’élévation collective plutôt qu’à notre seule gloire personnelle. Alors la prochaine fois que tu poseras le pied sur le tatami, pose-toi cette question simple mais profonde : “Suis-je le partenaire avec qui j’aimerais rouler ?”

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